Que sait-on du partage de la valeur ajoutée depuis la succession des crises à partir de 2008 ? Ceux qui veulent croire en une victoire du travail disposent de tous les éléments pour en attester. Or c’est très probablement faux. Et le capital sort plutôt gagnant de cette séquence. C’est un sujet qui exige malheureusement quelques prolégomènes. Car le concept est faussement limpide. A priori il s’agit d’un ratio basique, consistant à rapporter rémunérations versées par les agents productifs, à la valeur ajoutée produite sur le territoire. Malheureusement ce n’est pas si simple, pour de multiples raisons. Il y d’abord l’écueil de l’équivalent salarial des travailleurs indépendants. Les indépendants touchent un revenu mixte, hybride, dont on ne sait pas la part qui rémunère le travail ou le capital. Par convention, on affecte aux indépendants une rémunération par tête équivalente à celle des salariés du même secteur. [...]